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Je reçois beaucoup de commentaires ou de messages dans lesquelles vous me demandez depuis quand je surf, comment j’ai commencé, quelle a été ma première planche, à quelle vitesse j’ai progressé, etc. J’ai donc décidé de faire un petit long article pour vous raconter mon parcours surfistique et répondre à vos questions :)

Tout d’abord je tiens à préciser que je ne suis pas née au Pays Basque, les 15 premières années de ma vie se sont passées loin de l’océan et le surf était quelque chose d’abstrait et d’inaccessible pour moi, malgré tout je me suis intéressée aux sports de glisse assez tôt, j’ai voulu faire du skate pendant un bon moment (merci Avril Lavigne!) mais j’étais beaucoup trop douillette et après quelques chûtes douloureuses et face à mon manque de style évident sur un skateboard je mis fin à ma carrière de skateboardeuse.

Ma première expérience en surf était vers mes 15 ans à Lacanau, j’étais déjà très attirée par ce sport et j’ai donc fait un stage d’une semaine avec une copine pour essayer. Cette expérience n’a pas vraiment été une réussite, je me souviens que les conditions n’étaient vraiment pas top mais on devait aller surfer 2h le matin et 2h l’après-midi quoi qu’il arrive. J’ai fini la semaine à bout de force, traumatisée à vie par les méduses et sans avoir pu vraiment gouter aux joies du surf. Après ça j’ai mis un bon moment à retenter l’expérience.

C’est lorsque j’avais 18 ans et que je vivais en Californie que je suis vraiment tombée amoureuse du surf, j’étais en immersion totale dans la culture, le surf est partout là-bas et je me suis sentie dans mon élément. Ma coloc en Californie aka Stéphanie du blog Goldie Blondie, m’a offert un cours de surf pour mon anniversaire, j’étais avec un prof super qui m’a mise en confiance et m’a permis d’avoir de vraies sensations et de redécouvrir le surf, il n’en fallait pas plus pour me rendre accro! Stéphanie et moi c’est une longue histoire d’amitié qui date de bien avant les blogs, Instagram etc, quand on louait des planches en mousse et qu’on pataugeait (#love). À mon retour en France j’étais décidée à m’y mettre vraiment, j’étais un peu une puriste du longboard à l’époque et ma première planche était un longboard Jacobs californien, magnifique mais hyper lourd pour mes petits bras de débutante, malgré ça j’ai eu de super sessions avec cette planche et je l’ai gardé plusieurs années.

2009, gros style…

J’ai appris le surf sur l’île d’Oléron, entourée d’une joyeuse bande de surfeurs de tout âge et de tout niveau, on était 3 ou 4 filles seulement à surfer et ils nous ont vite pris sous leurs ailes, c’est comme ça qu’on a toutes vraiment progressé je crois, coachées par la petite communauté de surfeurs oléronnais et en se motivant les unes les autres. J’habitais à 1h de route de l’océan mais j’étais ultra motivée, je faisais tout le temps la route pour aller surfer, dès qu’il y avait des vagues, même à 6h du matin, été comme hiver, et sans savoir ce que j’allais trouver sur la plage en arrivant! Je pense que j’ai mis environ 2 ans pour vraiment savoir surfer correctement, maitriser ma planche, savoir lire les vagues, en gros être capable d’aller surfer toute seule sans trop faire n’importe quoi.

Une fois passé le cap de savoir prendre des vagues, ensuite la progression a été beaucoup plus lente, j’ai changé de planche plusieurs fois, pour une plus petite, une plus légère, et finalement une autre plus large, changer de planche souvent m’a pas mal aidé à évoluer. Changer de spots aussi, les premières fois que j’ai surfé dans les Landes ou dans le Pays Basque je n’étais pas du tout à l’aise, moi qui ne surfais jamais ailleurs que sur l’île d’Oléron dans mon petit cocon ça m’a fait tout bizarre de voir autant de monde sur les spots, et de surfer des vagues un peu plus creuses et puissantes. Mais c’est comme tout, je m’y suis faite, et là encore ça m’a fait progresser.

Il y a 3 ans je suis repartie vivre en Californie (article ici) et c’est là que j’ai vraiment commencé à évoluer sur ma planche et à faire quelques petites manoeuvres. Les vagues californiennes sont tellement régulières qu’on peut surfer presque tout le temps et à l’eau c’est le show, forcément ça donne envie de tenter des choses. À notre retour on s’est installé à Biarritz et je surf vraiment plus souvent depuis, mais toujours des vagues assez petites et longboardables, dans ma zone de confort.

L’hiver dernier j’ai acheté pour la première fois une petite planche, un gros challenge pour moi qui n’ai toujours fait que du longboard. Mon objectif était de pouvoir la surfer pour mon voyage à Bali au mois d’août, je me suis donc mise en mode « training » tout le printemps, c’était un peu comme repartir de zéro, les premières sessions ont été un échec total, j’ai fait 2 ou 3 sessions sans prendre de vagues et j’ai failli abandonner. Et puis à force d’insister (et que mon copain insiste!) j’ai fini par réussir à prendre quelques vagues et comprendre comment surfer la planche et me placer. J’étais trop contente de la surfer à Bali et j’ai pris des supers vagues avec, hallelujah!! Je l’ai déjà dit quelque part sur ce blog mais je le redis ici, commencer par le longboard peut sembler plus facile au début, certes, mais si vous ne variez pas les planches ça sera beaucoup plus difficile (mais pas impossible!) de raccourcir plus tard quand vous vous serez habitué.

Aujourd’hui je surf mes deux planches sur les spots du Pays Basque, parfois dans les Landes ou sur l’île d’Oléron quand je rentre voir ma famille. J’ai un niveau intermédiaire et encore plein de choses à apprendre, j’ai toujours des appréhensions à l’eau quand les vagues sont un peu grosses mais plus je surf, plus je progresse et plus j’ai confiance en moi. La progression en surf peut être très lente, surtout si on ne peut pas surfer souvent, mais il n’est pas nécessaire d’être une pro pour avoir des supers sessions et s’amuser, avec quelques notions de sécurité (ici) et une bonne compréhension des conditions (ici), tout le monde peut surfer!

Et vous c’était comment vos débuts? Racontez moi tout en commentaires ;)

À bientôt!

Lolita

19 Responses

  1. prignaud valentine
    | Répondre

    coucou !!
    j’ai adoré ton article ,
    il m’a beaucoup inspiré et m’a fait voyager . J’ai aussi appris a surfer a l’ile d’Oléron, j’y vais tout les ans et je trouve que c’est un super spot . Grace a toi mon envie de progresser et encore plus forte :)

  2. Giulia
    | Répondre

    Merci pour cet article, mais il me reste une question. A quel moment tu as été surfer seule, je veux dire sans école ?
    En octobre je voudrais partir avec mon copain pour surfer (deux débutants, on sait juste aller tout droit et un peu tourner), les écoles de la région ne m’ont pas répondu. Mais on veut aller à l’eau nous et apprendre.

    • Lolita
      | Répondre

      Bonjour Giulia,
      Personnellement je suis allée surfer seule dès le début car j’étais entourée de personnes expérimentées. Mais vraiment toute seule sans personne ça m’a pris un peu plus de temps, au début j’y allais seulement quand les vagues était toute petite et sans danger, et petit à petit tu apprends à connaitre tes limites. Si tu veux aller à l’eau toute seule ou avec ton copain je te conseille de te renseigner sur le spot avant, d’éviter les shorebreaks et les courants forts, et de n’y aller que si il y a du monde à l’eau.
      Bon surf ;)

  3. Emilie
    | Répondre

    Salut!
    Merci pour ton article qui m’encourage à continuer à prendre la tasse parce qu’à un moment ça donne des résultats :)
    Je suis pour l’instant sur une 8 en mousse et j’aimerais investir dans un longboard. Je pense que nous avons à peu près le même gabarit ( 1m 65, 55 kg) . M’acheter une 9 me semble beaucoup trop grand. Sur quoi as-tu surfé?
    Merci!!

  4. Marina
    | Répondre

    Salut !
    Merci pour ton post, c’est super enrichissant de lire sur les débuts de surfeuse quand on est dans cette situation. D’autant plus qu’il me conforte dans l’idée qu’à 22 ans « non il n’est pas trop tard! » :D
    Je n’ai surfé qu’une seule fois dans ma vie, l’été dernier, alors que je suis accro aux sports de glisse depuis l’enfance (planche à voile, patinage artistique, ski…). Et là : coup de foudre. Mon seul objectif pour cet été c’est d’aller à l’eau au maximum pour apprendre. Un peu à Oléron justement en juillet puis Lacanau et Biarritz en Août.
    Alors si tu as des bons plans de spots / de profs à Oléron et Biarritz je suis carrément preneuse !
    J’ai découvert ton blog via « surf girl mag » et je sens que je vais devenir une lectrice assidue.
    Je te souhaite une belle journée,
    Marina

  5. Chloé
    | Répondre

    Salut Lolita ! Merci pour ce petit article qui donne réellement envie de se lancer !
    Cela fait quelques mois que je me passionne pour le surf et ce style de vie. C’est après la rencontre d’un surfeur avec qui je me suis liée d’amitié que j’ai découvert ce monde que je connaissais que vaguement , son parcours, ses voyages et qui m’ont ouvert les yeux sur ce que je voulais vivre, voir et découvrir.
    L’ocean à toujours été quelque chose qui m’a impressionné mais qui me faisait rêver, être à la mer à toujours été l’endroit où je me sentais bien et apaisée . J’ai vécue 10 ans à St malo et je suis toujours partie en vacances à la mer, ça fait un peu partie de moi, pourtant l’idée d’apprendre le surf me fait peur alors que j’aimerais tellement me lancer…
    L’idée d’être minuscule face aux vagues, de ne plus avoir le contrôle me fait peur et je n’arrive pas à passer ce cap.
    Quand on part à la mer avec les amis et qu’ils s’amusent dans les grosses vagues je préfère rester vers le bord, ça m’impressionne trop.

    Ton article m’a rassuré, dans le sens où même les surfeuses peuvent avoir peur des vagues mais prennent leur courage à deux mains et foncent. Je me dis que je peux le faire !
    Je continuerai à lire tes articles très enrichissants, merci encore ! ✌️

    • Lolita
      | Répondre

      Salut Chloé!
      Merci beaucoup pour ton commentaire, c’est top si tu t’es reconnue dans mon expérience, c’est vrai qu’avec Instagram c’est facile de croire que tout est facile pour les autres, mais non on a toutes galéré (et je galère encore!). N’hésite plus, lance toi, si possible essaie de te faire accompagner au début, c’est plus motivant et mieux pour ta sécurité. Mais une fois que tu auras les bases c’est génial ça vaut le coup d’insister un peu! Je pense bientôt faire un article pour apprendre à gérer la peur des vagues, qui t’intéressera peut-être du coup :)
      A bientôt et bon surf!
      Lolita

  6. Léa
    | Répondre

    Super article, je vis près de la Méditerranée et suis fan de surf mais je n’en fais pas assez régulièrement pour progresser . Meme si l’hiver les vagues peuvent parfois concurrencer celle du pays basque ;) !! Je suis en phase intermediaire mais c’est long et lennnnnt! J’ai comme Toi une certaine apprehension dès que les conditions sont difficiles les vagues trop grosses je me bloque encore! Ca viendra j’espère !!!!!! J’ai deja surfe à Bali et je te conseille fortement le Sri Lanka !

    • Lolita
      | Répondre

      Salut Léa,
      Merci beaucoup pour ton commentaire et trop cool de savoir qu’il a des jolies vagues en Méditerranée, tu casses le mythe de la mer flat de Brice de Nice ahah :) La phase intermédiaire est la plus longue c’est clair, quand tu as les bases mais qu’il faut beaucoup surfer et sortir de sa zone de confort pour progresser. Mais ça va venir j’en suis sur, ne te décourage pas et continue d’aller surfer autant que possible! Le Sri Lanka est sur ma liste de destinations surf depuis un moment, j’aimerais trop y aller et tu me confirmes que j’ai raison on dirait!
      A bientôt
      Lolita

  7. Maëlis
    | Répondre

    Hey !
    Super ton article :)
    Moi je suis de l’Ile Maurice et j’ai passé mon enfance et mon adolescence sur un bodyboard dans de toutes petites conditions … par manque de confiance en moi. Aujourd’hui j’ai 26 ans, j’ai arrêté ma thèse il y a deux ans pour me remettre sérieusement dans les vagues et à l’issue d’une intense pratique (et de milliers de wipe out, de bleus, et d’os fêlés) je prends mes premiers tubes. Je souhaite cette sensation à toutes les femmes de la planète ! Le surf guérit l’âme, l’océan nettoie les soucis et nous redonne une liberté féminine.
    Merci pour ce témoignage !

    • Lolita
      | Répondre

      Hello Maëlis!
      Merci beaucoup, ravie que ça t’ai plu :) Et merci d’avoir partager ton histoire, ton parcours est incroyable! Le tube c’est l’aboutissement ultime de la surfeuse, ça mérite bien quelques wipe out ;) (bon peut-être pas un os fêlé mais ça peu arriver ahah). Tu es la preuve qu’à force de persévérer tout possible, merci et bravo!
      A bientôt,
      Lolita

  8. Juliette
    | Répondre

    Coucou! Super article, c’est rassurant de se rappeler qu’on doit tous commencer quelque part. Je suis une débutante, j’ai commencé en Australie il y a quelques années et je viens de m’installer au Pays Basque espagnol pour étudier. J’habite à 2 min de la plage alors naturellement je me suis procurée une belle grande planche et j’essaie d’y aller le plus souvent possible! Le plus dur pour moi c’est la peur de l’océan et la peur de ne pas bien comprendre comment me comporter dans les vagues… Souvent j’écourte mes sessions avant même d’avoir réussi à attraper une seule vague, car j’ai peur et j’ai hâte d’être en sécurité au chaud sur la plage! Je dois faire l’exercice mental de me pousser à persévérer… Je rêve du jour où je serai capable de rider une longue vague avec grace!

    • Lolita
      | Répondre

      Salut Juliette,
      Merci beaucoup pour ton commentaire et trop cool si l’article t’a plus. Tu as trop de chance d’avoir commencé le surf en Australie, je rêve d’aller surfer là-bas! Maintenant que tu habites à coté de l’océan tu n’as plus qu’à t’y mettre à fond! Je comprends parfaitement ta peur de l’océan, j’étais comme toi et honnêtement j’ai encore peur aujourd’hui, quand c’est un peu gros, qu’il y a beaucoup de monde, je ne suis pas du tout à l’aise et ressens comme toi l’appel de la terre ferme, pendant mes premières années de surf j’avais toujours la boule au ventre en allant surfer, même quand c’était tout petit. Pour vaincre cette peur je pense qu’il faut y aller petit à petit, en allant surfer quand c’est petit autant que possible et quand c’est un peu plus gros en allant surfer accompagné de quelqu’un d’expérimenté qui va te rassurer et t’aider en cas de difficulté. C’est très souvent dans la tête c’est clair mais à force tu seras plus à l’aise. Le fait de se retrouver dans des situations inconfortables de temps en temps aid à progresser, après quand les conditions sont meilleures ça parait tout facile et c’est là qu’on s’éclate le plus! A bientôt et bon surf ;)

  9. Marie Voyages
    | Répondre

    Merci pour cet article !! Je rêve d’apprendre le surf mais j’ai un peu peur de trop galérer, que cela demande trop de temps, de pratique et que ça me décourage… Mais quand je vois ton parcours, je me dis que tout est possible, qu’il suffit d’être motivée, de travailler et parfois de laisser simplement les choses se faire… Merci, ça me rassure :)

    • Lolita
      | Répondre

      Salut Marie,
      Merci pour ton commentaire. Effectivement l’apprentissage du surf demande un peu de persévérance et peut prendre du temps, mais l’important c’est de se faire plaisir, chacune à son rythme et sans pression, j’ai mis des années à savoir surfer et je suis loin d’être une pro aujourd’hui mais ça ne m’empêche pas d’être passionnée et de m’éclater à l’eau :) N’hésites pas à te lancer, quitte à prendre quelques cours, et à persévérer, ça vaut le coup promis ;)
      À bientôt,
      Lolita

  10. Emilie
    | Répondre

    Hello ! Merci pour cet article, je me demandais effectivement quand et comment tu avais commencé le surf… parce que comme tu le dis la progression est lente en surf et c’est bien de se dire qu’on n’est pas seule à galerer.
    Je me suis retrouvée dans ton article. J’habite en Bretagne à 1h40 de mon « home spot » et je suis au taquet pour y aller, après le travail (l’été surtout – les jours étant plus long) et j’y vais tous les weekend. Ca fait deux et demi que je surf. Je m’amuse beaucoup et bien que je ne sois pas une pro, j’ai de bonnes sensations. Je bloque niveau progression car j’ai un take-off beaucoup trop long… et ça m’agace !!! C’est mon défi continue « améliorer mon take-off » ‘

    • Lolita
      | Répondre

      Salut Emilie!
      Merci beaucoup pour ton commentaire et ravie que tu te sois reconnue dans mon article :) Trop cool que tu sois si motivée malgré la distance, l’appel des vagues est plus fort que les kilomètres je connais bien ça! Concernant ton take-off j’ai moi aussi galéré pendant des années, comme toi j’étais trop lente à me lever et je posais le genou, ce qui m’a aidé c’est de faire du sport à coté pour être plus tonique, la natation est top pour renforcer les bras, ça aide à mieux ramer et à mieux faire son take-off. Tu peux aussi t’entrainer sur le sol chez toi, pendant un temps je faisais 3 take-off tous les matins sur le sol de ma chambre en me levant, et ça a été miraculeux une fois à l’eau! Continue de surfer et ça va venir ;) Bon surf, à bientôt!

      • Emilie
        | Répondre

        Merci ! Ca me rassure quelque part Je continue de persévérer

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